La Presse
CD N°1
Musicologie.org
...les interprètes s'y donnent sans vergogne... un enregistrement très agréable, touchant même...
...de la musique très bien tournée, expressive y compris dans ses parties d'accompagnement, et poétiquement parfaitement unie aux textes, avec une élégance, un enlevé, une légèreté qui est la marque distinctive de ce qu'on appelle la « belle mélodie française », que l'on retrouve aujourd'hui, dans l'aussi belle chanson dite de variétés. Le baron était efficace, savait y faire pour mettre le public dans sa poche.
Les pièces religieuses, sont de même facture, peut-être un peu moins théâtrales, mais alors plus légères, amoureuses, sensuelles, qu'on se pose la question de la décence de la musique au culte, qui s'est d'ailleurs posée...
Journal de la Confédération Musicale de France
février 2008
Ce compositeur n'est autre que l'arrière-grand-père d'Antoine de Saint-Exupéry fils de Marie de Fonscolombe. C'est avec surprise qu'on découvrira ici un musicien de qualité, né et mort à Aix-en-Provence, ami de Félicien David qui succéda à Berlioz à l'Académie des Beaux-Arts et à la Bibliothèque du Conservatoire...
...Mario Hacquard, grâce à la souplesse qu'on lui connaît, passe avec aisance du timbre de basse de la "Danse des Morts" à celui du baryton qu'il est habituellement dans les Mozart, en transitant par la couleur claire, ténorisante de la ballade "Ouvrez". Tout cela est plein de charme, il y a du Schubert parfois, les parties de piano montrent en plusieurs endroits une pratique du contrepoint non négligeable...
L'Education musicale
février 2008
...un compositeur dont il n’est certes pas indifférent de (re)découvrir le talent naturel, sans nulle affectation… Esprit éminemment français, il est ici servi par deux admirables interprètes – clarté du timbre, diction parfaite et… humour distancié !
Anaclase
février 2008
Le goût prononcé qu'avait Fonscolombe (1810-1875) pour un "néo-médiévalisme-troubadour" et pour l'imaginaire fantastique se retrouve dans le choix des poèmes de ballades comme Ouvrez ou la clinquante Danse des Morts. Le romantisme allemand n'est pas loin non plus, de la schubertienne Châtelaine au duo Le Soir, rappelant les opus 63 et 77
de Mendelssohn.
Diapason
mars 2008
...On y trouve des pages attachantes, au romantisme en demi-teintes, entre Grétry et Schumann, sensible et délicat. L'ombre du Berlioz le plus tendre plane sur le duettino Au Fil de l'eau. Ses ballades, au décor soigné, font irrésistiblement songer par leur dessin ordonné, mâtiné d'une inspiration "médiévale" façon Viollet-le-Duc, à un buffet Henri II. Un Nocture rêveur à deux voix évoque Mendelssohn...
...On se retrouve dans le confort relatif d'un salon où l'on fait de la musique, préparée avec grand soin. N'est-ce pas l'esprit de ce répertoire et faut-il s'en plaindre?
La Jaune et la Rouge - Revue de Polytechnique
avril 2008
"Musiques rares"
Si vous aimez St-Ex (qui ne l'aime?) vous vous intéresserez peut-être à son ascendance, et donc à son arrière grand-père, l'Aixois Emmanuel de Fonscolombe... Un disque récent présente des mélodies et des duos pour soprano et baryton (Anna-Maria Panzarella et Mario Hacquard) avec piano et violoncelle et quelques pièces religieuses. Musique agréable dans le goût des salons de l'époque qui rappelle parfois Berlioz et, pour les pièces religieuses, Rossini et qui donne une bonne idée de ce que l'on écoutait, en Provence, au coeur du XIXè siècle.
CD N°2
L'Education musicale
janvier 2011
Emmanuel de FONSCOLOMBE : Messe brève. Voice of Lyrics (info@voiceoflyrics.com) : VOL IC 217. TT : 52’03.
La musique religieuse romantique française bénéficie actuellement d’un regain d’intérêt. E. de Fonscolombe, d’origine provençale, né en 1810 à Aix-en-Provence et mort en 1875, dans cette ville - célèbre par la maîtrise de sa cathédrale - est proche de Félicien David. Sa Messe brève en sol majeur, créée à Marseille en 1856, est interprétée dans sa version pour 3 solistes : C. Manandaza (soprano), P. Garayt (ténor), M. Hacquard (baryton) et orgue (C. Shuster Fournier). Elle s’impose par la diversité des mouvements, par un certain effet de surprise, par des entrées successives bien marquées (Kyrie) ; une intonation grégorienne souple à l’orgue et à la voix (Gloria) ; la transparence du Credo très développé ; l’expressivité du Sanctus et la douceur de l’Agnus Dei. Ce CD se terminant par l’Ave Maria - avec également le concours de F. Bergmann (mezzo-soprano) - et le très prenant Panis angelicus reflète toute une époque dans l’évolution de la sensibilité et des mentalités religieuses.
Musicologie.org
janvier 2011
Fonscolombe n'est pas en rupture de ban, ni d'autre chose, la tradition lui sourit, il lui rend la pareille. C'est une musique bien dans ses tons et ses bassequettes, qui a tout l'intérêt du goût réel des gens de goût de l'époque et du milieu. Elle a aussi tout pour plaire encore aujourd'hui et ailleurs...
...Les chanteuses et chanteurs sont à leur aise, qui foulent les planches d'opéras, battent le pavé des églises d'oratorios et autres solennités, fréquentent les salles de récital. Ils ont derrière eux (et encore devant eux je suppose) une solide discographie. L'organiste Carolyn Shuster Fournier, titulaire à l'église de la Trinité de Paris, en impose par ses titres et réalisations.
Bref, un CD d'hygiène quotidienne.
La Jaune et la Rouge - Revue de Polytechnique
mai 2011
On redécouvre Emmanuel de Fonscolombe (1810-1875), aristocrate et musicien provençal, qui s’est illustré par sa musique d’église, avec un enregistrement de son allègre Messe brève pour quatre solistes et orgue.
On apprécie sa musique carrée et bien construite, témoignage d’une époque où un homme bien né, qui vivait de ses terres en province, pouvait en même temps être maître de chapelle dans une église et consacrer une partie de son temps à la composition.
Bulletin de l'Académie de Languedoc
mai-juin 2011
Emmanuel de Fonscolombe offre, dans cette Messe Brève, une contribution remarquable à la musique religieuse qui fit, au cours des siècles, la réputation de la maîtrise de la cathédrale d’Aix en Provence, ville dans laquelle il passa une grande partie de sa vie.
Esprit éclectique, il fut un compositeur de talent s’intéressant à divers domaines, devenant maire de La Mole vers la fin de sa vie, rappelant sa formation initiale de juriste.
Cette Messe Brève en sol majeur, présente dans cet enregistrement l’originalité d’un échange entre trois solistes (soprano, ténor, baryton) et un orgue, l’absence de chœurs lui conférant un caractère plus liturgique, plus propice au recueillement.
Ces qualités sont renforcées par l’excellence de l’enregistrement, avec des solistes dont la voix exceptionnelle est soutenue par l’orgue dont la sonorité et le niveau sont bien adaptés malgré les difficultés d’exécution liées à la diversité de style des différentes parties.
Au total, il s’agit d’une œuvre de grande qualité, à la fois pour la composition et pour son exécution, qui ne peut que réjouir les amateurs de musique sacrée, et les amateurs de musique en général, qui apprécieront le jeu des solistes et de l’orgue.